Les GRENIERS à Sidon Saladin

Le début des Croisades

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En ce jour de novembre 1095, malgré le froid et la neige tombée sur la montagne entourant Clermont, capitale de l'Auvergne, une grande foule s'était rassemblée pour la venue du pape Urbain II. Quand celui-ci prit la parole du haut d'une simple tribune en bois, il se fit un grand silence. Tout le monde devinait que le pape allait parler des nouvelles qui s'étaient répandues dans toute l'Europe à propos de la Terre sainte. Et ces nouvelles étaient désastreuses pour la chrétienté.

Dieu le veut !

Urbain s'adressa à la foule en français : "Ô peuple des Francs ! Peuple aimé et élu de Dieu ! De Jérusalem la grave nouvelle qu'une race maudite, totalement étrangère à Dieu, a envahi les terres chrétiennes, les dépeuplant par le fer et le feu. Les envahisseurs ont fait des prisonniers : ils en prennent une partie (qu'ils installent) comme esclaves sur leurs, les autres sont mis à mort après de cruelles tortures. Ils ont détruit les autels après les avoir profanés. Cessez de vous haïr ! Mettez fin à vos querelles ! prenez le chemin du Saint Sépulcre, arrachez cette terre à une race maligne, soumettez-la !

Jérusalem est une terre fertile, un paradis de délices. Cette cité royale, au centre de la terre, vous implore de venir à son aide. Partez promptement et vous obtiendrez le pardon de vos fautes ! Souvenez-vous aussi que vous recevrez pour cela des honneurs et la gloire éternelle au royaume des cieux."

Un frémissement, des murmures, des cris d'indignation étouffés parcoururent alors la foule.

Un célèbre moine prédicateur qui participait au concile de Clermont convoqué par le pape, Pierre d'Amiens, dit Pierre l'Ermite, poussa ce cri : "Dieu le veut !" ; la foule le reprit comme un grondement de tonnerre : "Dieu le veut !"

C'est ainsi que commença la première d'une longue série de guerres, appelées croisades, qui durant deux siècles, devaient opposer la croix du Christ au croissant de l'islam.

L'arrivée en Orient (printemps 1097)

http://www.eleves.ens.fr/home/robin/histoire/medievale/croisades/13partie.html

Les derniers contingents arrivent en mai 1097; ce sont entre 50 000 et 100 000 hommes, dont 4 000 chevaliers et 30 000 servants à pied. L'empereur de Byzance est inquiet car ces grands seigneurs ne viennent pas comme des pélerins mais comme des combattants : il essaie d'obtenir des assurances de la part de ces hommes et de faire en sorte que les territoires reconquis lui soient remis comme à leur propriétaire légitime. Cela suppose que ces combattants prêtent serment. L'empereur byzantin en serait le suzerain. La plupart hésitent et acceptent pour finir.
Bohémond de Tarente accepte, mais sollicite en échange d'être nommé le grand domestique d'Orient, poste qui lui aurait donné le commandement des forces impériales en Asie Mineure, et
par conséquent, de l'expédition croisée. Il est le fils de Guiscard de Hauteville qui est en train de se constituer un territoire en Italie du Sud et en Sicile. C'est donc un normand, ennemis depuis longtemps de Byzance, qui redoute les visées expansionnistes de la maison de Normandie.

L'empereur aide les Croisés à franchir les Détroits. C'est une vague qui traverse la Turquie, reprend Nicée en juin 1097; la ville est rendue à l'empereur. Ils descendent ensuite vers la Syrie.

Le frère de Godefroi de Bouillon, Baudouin de Boulogne, s'installe à Édesse : il est le premier à se détacher du groupe : il fonde en mars 1098 le comté d'Édesse, qui est le premier État croisé. Il épouse ensuite une princesse arménienne; il est ce que l'on appelle un poulain, c'est-à-dire un Occidental orientalisé.
 

Renaud de Grenier
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Renaud de Sidon, membre de la famille de Grenier, est l'un des fils de Géraud, et d'Agnès de Bures.
En premiére noce, il épouse Agnés de Courtenay, et eut :
- Gauthier, (1133-1185).
- Jean, (1168-?), marié avec Marthe (Marguerit, Marguaret) d'Ibelin.
En seconde noce, il épouse Helvise d'Ibelin, et eut :
- Balian, (1205-1240), marié avec Marguerite de Brienne, Ida de Reynel.

Renaud est connu pour être un des seigneurs Francs, peu nombreux, parlant couramment l'Arabe. Après la bataille d'Hattin en 1187, remportée par Saladin et dont il put miraculeusement s'échapper aux côtés de son futur beau-frère Balian II d'Ibelin, il tenta de protéger son Comté de Sidon. A l'approche de Saladin, près de la forteresse Shaqil Arnun, il se décida à rencontrer celui-ci, le charma par sa connaissance de la littérature arabe et gagna ainsi du temps. Mais Saladin finit par déjouer la supercherie, le tortura, et finit par prendre la forteresse, puis la ville de Sidon elle-même.

Plus tard, honteux du traitement qu'il avait réservé à un Seigneur si lié avec sa famille (Renaud de Grenier avait des liens d'amitié très étroits avec le frère de Saladin, Malik al Adil), il lui rendra la moitié de son fief.

Notons également que Renaud fut un des conseillers de Richard Coeur de Lion lorsque celui-ci entreprit la 3ème Croisade, et qu'il s'occupait de la défense de la place forte de Tyr lorsque Conrad de Montferrat y arriva et sauva la place que Renaud s'apprêtait à rendre à Saladin.

C'est son fils Balian qui lui succèdera à la tête du Comté en 1204.