Origine des huguenots

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http://pages.infinit.net/barbeaum/hugue.htm

Au début du 16ième siècle, l'église catholique est de plus en plus contestée. Les moeurs, l'ignorance du clergé, la vente d'indulgence amène plusieurs penseurs de l'époque à souhaiter une réforme de l'église. Au début, on veut réformer l'église de l'intérieur, cependant l'intransigeance et la lenteur de l'église catholique entraîna un schisme définitif d'où émergea le protestantisme. Ce fut le grand mouvement que l'on appela la Réforme. Un allemand, Luther fut le père de la réforme. Cette réforme gagna plusieurs pays d'Europe, notamment les Pays-Bas, la Suisse et les pays scandinaves. La France ne fut pas en reste, Jean Calvin fut à l'origine de l'église protestante en France, les calvinistes héritèrent du surnom de huguenots vers 1560.
Le protestantisme gagna des adeptes principalement dans la classe marchandes et certains nobles en France. François 1er fit preuve au début d'une certaine tolérance, mais il devint intransigeant suite à l'affichage de libelles injurieux contre la messe à la porte même de sa chambre au château d'Amboise en 1534. Cet épisode est connu sous le nom de l'affaire des placards. En 1562, suite au massacre de protestants par les hommes du duc de Guise, on assiste au début de huit guerres de religions qui mettront la France à feux et à sang pour les 22 ans qui suivirent.
Le pouvoir royal en France est chancelant, la dynastie des Valois est à son déclin. Catherine de Médicis et ses deux fils qui régneront (Charles IX et Henri III) tentèrent de diviser pour mieux régner. Les de Guise alliés du roi d'Espagne forment la Sainte Ligue qui a pour but d'anéantir les protestants. Ils seront à l'origine entre autre du massacre de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572. On profita de la présence des principaux chefs protestants à Paris à l'occasion du mariage de Marguerite de Valois, avec Henri de Navarre pour les assassiner. Henri de Navarre le futur Henri IV échappa au massacre de justesse. Les de Guise par la suite s'emparèrent pratiquement du pouvoir et le roi Henri III dut fuir Paris et se réfugier à Blois. Il convoqua les États Généraux en 1588 et tendit un piège au duc de Guise et à son frère le cardinal de Lorraine. Il les fit assassiner tous les deux.
L'année suivante se fut au tour d'Henri III d'être assassiné par un moine Dominicain. De par la loi du sang le trône devait revenir à Henri IV, mais une partie importante de la France répugnait à l'idée d'avoir un roi protestant. Henri IV dut reconquérir son royaume par la force. Se buttant devant Paris, il ne dut son accession au trône qu'en abjurant sa religion en 1593. Cependant, il promulgua un édit de tolérance, mieux connu sous le nom d'édit de Nantes qui accordait le libre exercice de la religion protestante.  Cet édit, qui ne fut révoqué qu'en 1685 par Louis XIV, donna un certain répit aux protestants. Cette liberté fut quand même très partielle. Louis XIII, sous les conseils de son premier ministre, le cardinal de Richelieu, décida de mettre les huguenots au pas, on considère qu'ils constituent un état dans l'état.
En 1627, on assiste au siège de la ville de La Rochelle, la ville phare du protestantisme en France. Malgré une alliance avec les Anglais, la ville tombe après un long siège où la population fut décimée par la famine. Durant le règne de Louis XIV, les privilèges des protestants rétréciront comme une peau de chagrin. En 1685, par la révocation de l'édit de Nantes, les protestants doivent cesser de pratiquer leur religion, les pasteurs ont 24 heures pour quitter le pays, les temples sont détruits.  Plusieurs huguenots choisiront de fuir la France pour les Pays-Bas, l'Angleterre, les Etats-Unis et même aussi loin qu'en Russie et en Afrique du sud. On estime à cent-cinquante à deux-cents mille personnes qui fuirent.  Ceux qui demeurent en France se convertissent, mais plusieurs pratiqueront leur religion clandestinement.
Cette saignée de la population française fera très mal. La France perd ses meilleurs artisans et marchands. Leur savoir-faire sera mis aux services des pays leur servant de refuge et aura un effet désastreux sur l'économie française. Les huguenots représentaient environ 15 % de la population de France et étaient concentrés surtout dans les provinces du sud-ouest de la France, les mêmes qui fournirent un fort pourcentage de colons à la Nouvelle-France.

Quatrième guerre (1572-73):

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http://www.medarus.org/Ardeche/07genera/07genTex/huguenots.html

Catherine de Médicis et les Guises persuadèrent Charles IX à autoriser un programme d'éradication, et dans la nuit du 23 au 24 août 1572, c'est plus de 50.000 huguenots qui furent égorgés au cours du massacre de la Saint Barthélémy. C'est le jour le plus noir des guerres de religion entre catholiques et protestants qui ont ensanglanté le pays. S'il n'y eut pas de trop graves répercussions en Vivarais, les riverains du Rhône purent voir passer les cadavres des huits cents protestants qui, à Lyon, avaient été mis à mort et jetés dans le fleuve.
Villeneuve-de-Berg. Aubenas-Privas. Du Peloux à Annonay. Attaque de Chalencon par les protestants. Prise du Pouzin en 1573 par le dauphin d'Auvergne. Succès des huguenots dans le Haut et le Bas Vivarais. Vacheresses.

Tour de Mirabel:

Après la Saint-Barthélémy (23-24 août 1572), une partie des réformés chassés de Villeneuve de Berg vint se réfugier à Mirabel, qui resta une place forte huguenote tout au long des guerres de Religion. Les seigneurs protestants d'Arlempdes et les seigneurs catholiques de La Roche des Astars possédaient alors chacun l'un des deux châteaux. Le château de Mirabel jouait alors un rôle stratégique pour les protestants et assurait le passage des Huguenots vers le Dauphiné et la Suisse car il était possible de rejoindre Privas, via la vallée de l'Auzon, en évitant le col de l'Escrinet et la vallée du Rhône tenus par les catholiques. Ce fut effectivement de cette manière que Rohan secourut à deux reprises Privas, en 1621 et en 1628. Aussi les 4000 hommes de Montmorency, aidés de quatre canons, vinrent-ils réduire la place forte protestante en juin 1628. Les deux châteaux et les remparts du village furent alors démantelés. Seul subsista le donjon du château des La Roche des Astars, seigneurs catholiques..

Le Mas GRENIER

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http://pedagogie.ac-toulouse.fr/col-j.lacaze-grisolles/situation/mas_grenier/mas_grenier.htm

Petit Historique de Mas-Grenier
Le Mas-Grenier fut appelé aussi Mas de la Court, Mas de Verdun. Mas-Grenier doit son origine à une Abbaye Bénédictine fondée en ce lieu vers l'an 940.
Au lendemain du massacre de la Saint-Barthélemy, les protestants s'emparèrent du village (mars 1574) et en firent une place de sûreté ( 1576).
L'assassinat d'Henri IV (14 mai 1610) raviva les tensions religieuses. Les combats entre catholiques et protestants reprirent avec violence.
Assiégé par d'importantes forces royales, le Mas dut faire sa soumission (27 juillet 1621).
Aussitôt après les fortifications furent démolies et les fossés comblés. Sous le révolution les religieux Bénédictiens furent chassés de leur couvent, leurs biens confisqués et vendus comme biens nationaux. L'Abbaye disparut ensuite sous la pioche des démolisseurs.
Peu de temps après leur installation, les moines élevèrent dans le village une petite chapelle dédiée, comme l'église actuelle à Saint-Jacques le Majeur.
La fête de ce Saint tombant le 27 Juillet, donne lieu chaque année à la fin de ce mois, à des réjouissances, attractions, bals, etc… qui se poursuivent durant quatre jours pour le plus grand plaisir des jeunes.